Nervno Fils de plume : J’en suis honoré parce que c’est moi qui vais porter ce chapeau et aussi la coupe

par Oralus Christ-Falin
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Propos recueillis par Christ-Falin ORALUS

« Nerva Noel » dit Nervno Fils de plume est un jeune Slameur, le premier avait fait un album de slam (Vers Balles). Il a été aussi lauréat du concours de talents de l’institut français en 2015 qui lui avait permis d’avoir son deuxième album (On se rappellera) diversifié dont BIC, Bélo, Tamara Sufrin, Jean Jean Roosevelt et d’autres artistes de la place étaient participants. Il a passé trois ans en conservatoire. En 2017, il a participé à une résidence de Slam en Belgique. Il a été invité dans des festivals en Afrique notamment à Madagascar (Festival Art-lary), à Togo (Festival Calebasse), au Canada (Festival Acadie) et en République Dominicaine. L’année dernière, il a été décerné comme meilleur Slameur de la décennie par la Fédération Haïtienne de Slam Poésie (FESHP) et aujourd’hui, il représente Haïti à la coupe du monde de Slam Poésie 2021 en France à côté de 17 autres pays. Nous avons discuté avec lui sur son parcours de Slameur et sur sa participation à ce grand concours mondial.

BI : Pourquoi choisir le Slam ?

Nervno Fils de plume : Moi, je n’ai pas choisi le Slam mais c’est plutôt le Slam qui m’a choisi parce qu’avant, je rappais et je déclamais un peu. Un jour, j’ai découvert un texte de Grand corps malade, c’était en 2013, depuis là, je me suis lancé.

BI : Être participant à ce concours International, ça te dit quoi en tant que Slameur ?

Nerno Fils de Plume : Benh, pour moi c’est une fierté le fait que Haïti, après 18 éditions, puisse participer à ce concours. J’en suis honoré parce que c’est moi qui vais porter ce chapeau, qui vais porter ce fardeau et vais aussi porter la coupe.

BI : As-tu l’appui d’une institution ou de quelqu’un pour ce long parcours ?

Nervno Fils de Plume : Pour l’instant je n’ai l’appui d’aucune institution. Il y a des gens qui me font des promesses. En tout cas, je les attends.

BI : As-tu un message à faire passer aux haïtiens et aux dirigeants du pays ? Lequel ?

Nerno Fils de plume : Le message que je voudrais faire passer, c’est à propos de l’écart entre l’Etat et les activités de loisirs, je pense que nous aurions eu moins de bandits, moins de gens qui font de mal au pays. Ces gens qui troublent la paie publique auraient pu être de grands footballeur, basketteur…

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