L’insalubrité est le symptôme de la corruption et de la misère

par Bombarde Info
558 Vues

Depuis environ 30 ans, la gestion des déchets demeure un casse-tête en Haïti. Les rues de la capitale comme dans les villes de provinces sont surchargées d’immondices et de toute sorte de déchets nauséabonds. Comment les Haïtiens peuvent-ils vivre dans une telle poubelle et que faire pour réduire les fatras ? Dans les années 85, la population de Port-au-Prince fut estimée à 600 000 personnes environ. De nos jours le nombre s’accroît à 4 millions environ et aucune prévision n’a été faite par l’État pour accueillir cette accroissement démographique qui engendre des conséquences néfastes voire catastrophiques sur l’environnement telle que la pauvreté, l’explosion démographique et la compilation massive des déchets.

Un sociologue nous apporte une solution clé pour réduire ce phénomène, « le recyclage ». Celui-ci permet de préserver l’environnement en réduisant le volume de détritus. Ce processus se manifeste en 3 étapes : la récupération des déchets, leur transformation et leur mise en magasin. Il poursuit son discours pour dire que dans les pays développés, le triage commence à la maison. On sépare le verre, le carton, le papier, le plastique, le textile. Pour le reste, ils sont envoyés dans un centre où ils sont retriés et transformés en produits et seront utilisés comme matière première pour la fabrication de produits neufs qui seront commercialisés”.

En revanche chez nous, on ne priorise pas le processus de recyclage. « Partout où l’on passe on tombe sur des fatras au coin des rues, sur les trottoirs » affirme un touriste. « Le volume des immondices nous surpasse à la maison, on est obligé de nous en débarrassés en les jetant au coin des rues là où l’on aperçoit d’autres” confie une mère de famille à Delmas.

Selon les responsables de l’organisation du service métropolitain de collecte de résidus solides (SMCRS), en 2012, la quantité de déchets générés à Port-au-Prince était à 6 000 m3 par jour dont seul 30% sont collectés, le reste est déversé dans les rues et les ravins.

À Cazeau, en face de la compagnie Aquafine, c’est un véritable cloaque, des immondices occupent toute l’impasse et dégagent une odeur pestilentielle a confirmé un habitant de la zone.

L’augmentation de nos déchets et la manière de les recycler ou de les stocker est devenu un enjeu vital pour notre environnement. Si nous voulons qu’un jour, ce problème puisse totalement résolu, nous devons commencer dans l’urgence à prendre des mesures drastiques pour éviter que la situation se dégénère.

Quitter un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Vous pourriez aussi aimer