Le rara  haïtien s’est réfugié en  République Dominicaine

par Mélissa Ferol
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Des dominicains refusent d’accepter que le “rara” reste et demeure une production haïtienne. Semble t’-il qu’ils vont bientôt remplacer leur rythme carnavalesque prédisent quelques experts car ils changent “rara” en “gagá”.

En Haïti ,les premières documentations sur ce phénomène culturel datent de 1959 avec l’œuvre de Gerson Alexis “les danses raras”. La traversée du rara en terre voisine débute du 20e siècle avec les ouvriers agricoles haïtiens dans les bateys.

Le rara est reconnu par l’ Organisation  des nations Unis pour l’éducation,la science et la culture (UNESCO) comme  étant la première expression culturelle native du territoire haïtien.

Le rythme remonte aux premiers habitants de l’île des aborigènes selon des études mais au fil des ans la pratique culturelle embrassée par les haïtiens fut adoptée par les dominicains par l’appellation”gagá” dont les premières recherches et documentations à l’autre bout de l’île date de 1940 déclare un sociologue dominicain Tejeda Ortiz. L’expert prenait part à un séminaire organisé à l’auditorium du musée d’art moderne en République Dominicaine le 6 juin 2022, les intervenants ont discuté du rara haïtien et du “ gagá “ dominicain.

Des intellectuels dominicains tentent de dissocier le “gagá” de ses origines haïtiennes. Selon le sociologue Ortiz, le gagá n’est pas froncièrement haïtien, il est africain “ le rythme est rebaptisé en Haïti et à cuba avec des modifications particulières.

D’autres sociologues dominicains relatent que le gagá s’impose comme l’une des pratiques musicales populaires dominantes, c’est le rythme le plus populaire dans le folklore dominicain. Certains d’entre eux afirment qu’au bout d’un moment le gagá va remplacer le rythme carnavalesque dominicain “Alibaba”.

Il existe environ 140 groupes gagá  en RD, on les retrouve surtout dans les anciens bateys “ la plupart de ces groupes évoluent dans la région est de Santo  Domingo “ informe Roldan Marmoi qu’on surnomme “le parrain de la musique gagá” à l’autre bout de l’île .

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