Au début des années 2000, des préservatifs comme kapòt pantè étaient subventionnées par l’État Haïtien, seuls des capotes distribués dans les centres de santé et institutions comme le centre de GESKYO, la FOSREF reçoivent encore des subventions internationales. Alors qu’aucun préservatif n’est subventioné vis à vis de l’Etat. Les jeunes étant au chômage, pratiquent quotidiennement des rapports sexuels non-protégés, les risques sont énormes.
Le prix des préservatifs n’a cessé d’augmenter depuis des années. Cela pousse des jeunes partenaires sexuellement actifs de s’en passer sans penser aux risques désastreuses que cette négligence peut leur provoquer.
Nadine Taverne travaille quatre jours par semaine dans un supermarché à léôgane alors que le rayon des préservatifs est bien garni avec différents modèles et marques rares. Certains emporte une ou deux boîtes mais le public jeune n’en achète pas beaucoup confesse-t-elle.
Un membre de l’organisation FOSREF révèle remarquer une baisse d’intérêt pour les capotes, il tente d’expliquer pourquoi des gens parfois séropositifs ont enlevé l’utilisation du préservatif de leur pratiques. ”la FOSREF s’occupe des gens séropositifs. Le nombre de cellules atteintes du VIH peut rendre difficile la transmission du virus alors les patients qui connaissent leur nombre de cellules afféctées peuvent avoir tendance à ne plus l’utiliser car ils savent qu’ils ne risquent rien .
Certains évoquent d’autre prétexte pour justifier l’abandon du préservatif qui est l’altération de la sensation du plaisir c’est ce que croit Richard Delpin étudiant à l’Université d’État d’Haïti qui a avoué que parfois, utiliser une capote à contre cœur “ça gâche tout le plaisir”. “quand on utilise aussi le sapatann ça maximise le plaisir pas besoin de capote. Les préservatifs sont pour la plupart composés du latex et du caoutchouc naturel pouvant provoquer des brûlures, des démangeaisons et c’est pourquoi ma copine et moi on ne l’utilise plus on pratique le “voye deyò, flèch kann” conclut-il.
D’un autre côté, ce sont les hommes qui s’occupent de l’achat de préservatifs et cela peut aussi avoir une raison qui explique la réticence de l’autre sexe. Les prétextes “se débarrasser” des préservatifs touchent aussi l’aspect pécuniaire. Se procurer d’une capote selon la marque peut coûter cher “quand tu achètes un paquet pour 650 gourdes alors qu’il ne contient que deux préservatifs ça craint “ avoue Réginald 33 ans.
Le taux d’inflation généralisé affecte ce produit comme tous les autres même s’ils sont disponibles partout, le prix des capotes ne cessent de grimper l’échelle du marché local et favorise bien sûr des grincements de dents aux niveaux des consommateurs mais, rappelle Nadine Taverne, le condom n’a pas toujours été aussi cher dans le pays.
Selon un rapport de L’ONUSIDA pour l’année 2017-2018, environ 160 000 personnes étaient atteintes du VIH en Haïti. Le taux de prévalence entre 16 à 49 ans était de 2% et les femmes adultes comptaient sur 58% de la population inféctée. Ces chiffres sont alarmants malgré les efforts concentis dans la lutte contre la maladie.