“Fo bouda”, une incontestable mode en Haïti

par Mélissa Ferol
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“Culottes push up” une bénédiction tombée du ciel pour les jeunes femmes voulant rester partiellement sexy et pour le plaisir des férus de fesses bombées. Elles adorent tellement les fesses bombées qu’elles se sont lancées dans la nourriture des chats “Manje mimi”. Les créateurs, pour simplifier les quêtes, ont su venir avec des habits qui simulent bien l’affaire.

Alcool à volonté, musique à fond “rabòday”et ”compas”, deux rythmes qui sont au rendez-vous. “Chiktay”, suivie de la viande pimentée, la fête bât son plein au bord d’une piscine d’un hôtel sur la route de frère, des dizaines de jeunes conspirent à morfondre leur stress quotidien.

Il est déjà 14h environ, il fait chaud et tout le monde profite de la piscine, certains d’entre elles se contentent de rester à l’écart en “bikini” , prestige à la main, assise sur des chaises plignantes en discutant sur un sujet intéressant qu’est “fo bouda”. Plusieurs affirment sans gêne, ne peuvent s’en passer des culottes “push up”. ”je ne peux pas vivre sans mes culottes surtout lorsque je porte mes robes moulantes” confirme Stéphie 22ans. Parmi les jeunes femmes présentes, Martine a 23 ans, elle est hôtelière de formation et d’ailleurs travaille à cet hôtel. Elle rejette totalement cette idée “il est hors de question que je fasse semblant d’être quelqu’un d’autre, que je possède des fesses plats alors je l’assume, je ne changerai pas mon corps pour un homme qu’il m’accepte comme je suis sinon qu’il part” conclu t-elle.

Quelques unes d’entre elles ripostent et c’est le cas de Célia qui n’a que 18 ans : “tu compliques les choses. Il s’agit juste d’être sexy aux yeux de nos mecs. Moi j’adore quand on me lance des regards aux fesses” abjècte t-elle.

“Les filles vous devez savoir que ces culottes ont été fabriquées pour nous donc il faut en profiter au maximum surtout, les grosses fesses sont très tendansieuses en ce moment” conclu Stéphie.

Pour les femmes dont les muscles fessiers ne sont pas très développés, les rembourrages semblent une option efficace et rapide.
Au marché tabarre , Géraldine a accroché sa marchandise près d’un múr à côté d’elle, elle vend plusieurs modèles de “culottes push up” qui, selon ses dires rapportent beaucoup surtout dans les périodes de féstivités .elle s’adonne à ce commerce depuis 5ans et jusqu’ici s’estime fière d’aider ces jeunes filles à se mettre en valeur via ces culottes rembourrées .

Parmi les modèles, il y aussi les remontent fesses qui sont un peu gênant mais que j’adore quand même affirme Célia. Les hanches et les fesses paraissent un peu volumineuses et le ventre parraît plat ainsi que le bas du dos. Célia en loue les résultats. La première fois qu’elle a porté sa culotte dit-elle, c’était lors de son premier rencard avec son copain actuel “je n’ai pas une fesse imposante justifie t-elle alors j’ai tenté le coup et j’ai été vachement sexy”.

On se demeane si la vente des fausses fesses ne tue pas l’estime propre des femmes qui se laissent submerger par les bandes dessinées à la télé qui leur pronnent uniquement des femmes au ventre plat et des fesses rebondies qui est d’ailleurs faux.courir aprés ces culottes revient à refuser de s’accepter telles qu’elles sont.il s’agit selon eux d’un manque d’estime de soi.

Selon un sociologue ,les femmes se sentent coupable de n’avoir pas de rondeur les publicités, les vidéos clips sur tiktok , Instagram ont tendance à modifié notre conception de regarder le physique des gens.

Stéphie croit que les hommes sont en grande partie responsables de leur obsession pour ces accessoires “ce sont leurs regards avec ⁵mépris qui nous poussent à ne pas accepter notre corps” accuse t-elle.

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